L'article complet de Sud-Ouest, c'est mieux que le résumé de C&S :
sud-ouest.fr a écrit :
Elan Béarnais : Didier Gadou veut "rattraper Limoges"
Alors que le mercato bat son plein, le directeur exécutif de l’Elan fait le point.
Sud-Ouest : Limoges champion de France, qu'est-ce que cela vous inspire ?
Didier Gadou : C'est Limoges, donc ça nous hérisse un peu les poils mais quelque part, c'est motivant. Ils ont désormais dix titres, un de plus que l'Elan. Ca me donne envie de revenir à égalité avec ces gens-là. Ils prennent un coup d'avance puisque, grâce à l'Euroligue, ils vont obtenir d'importants droits télés. Ils sont repartis comme à la belle époque. C'est bien pour le basket français de retrouver ses locomotives. A nous de relever le défi et de rattraper Limoges.
Sud-Ouest : Où en êtes-vous de la construction de la nouvelle équipe ? Avez-vous réussi à élever la masse salariale comme vous le souhaitiez ?
Didier Gadou : Oui. Le dossier que nous avons présenté à la DNCG a été accepté. Concernant le recrutement, nous avons blindé nos lignes arrière avec Mo Finley et Yannick Bokolo. Il manque quatre éléments : un ailier, deux postes 4 et un pivot que l'on souhaite costaud, rassurant. Mais pour ce genre de joueurs, le marché est encore élevé.
Sud-Ouest : Mo Finley a 33 ans et vient de passer une saison blanche. C'est un choix risqué ?
Didier Gadou : Non. Il y a toujours un risque mais quand on sait la qualité du bonhomme et du joueur, il est mesuré. On voulait de l'expérience sur les lignes arrière où on avait besoin de leaders pour gérer les moments difficiles à l'extérieur notamment. Finley, on le suit depuis deux trois ans. Partout où il a joué, c'est un garçon qui a été apprécié et reconnu. Le fait qu'il n'ait pas joué ces derniers mois a créé les conditions de son arrivée, sinon il n'aurait pas été accessible financièrement. C'est une opportunité pour nous.
Sud-Ouest : A l'aile, est-il toujours question de DJ Strawberry ?
Didier Gadou : Il est reparti aux Etats-Unis avec une proposition entre les mains. On a voulu très vite lui signifier notre intérêt. Mais peut-être que ses agents aspirent à le voir jouer dans d'autres championnats.
Sud-Ouest : Question inévitable pour le poste d'intérieur : Florent Piétrus ?
Didier Gadou : On a entamé des discussions avec lui depuis longtemps déjà. Mais le temps passe… Il y a Florent Piétrus mais aussi une équipe à faire.
Sud-Ouest : Cela veut dire que c'est encore trop cher ?
Didier Gadou : Florent, c'est un joueur clé, un gros calibre et cela demande un investissement conséquent. Et cet investissement, sur la durée, cela nous met des barrières. Mais ce n'est pas faute de le vouloir. Comme je l'ai déjà dit, il faut trouver l'équilibre entre la passion et la raison.
Sud-Ouest : Rémi Lesca et Jean-Fred Morency qui étaient les marqueurs identitaires du club sont partis. Comment les remplacer ?
Didier Gadou : Les oiseaux finissent toujours par quitter le nid. C'est comme cela. Eux avaient envie d'autres horizons et nous avons d'autres ambitions. Fournir deux nouveaux joueurs pros à la Pro A, c'est une marque de succès pour notre centre de formation. La saison prochaine, Léo Cavalière et Alpha Kaba vont intégrer l'effectif pro. Ils marchent sur les traces de Jean-Fred et Rémi et sortent de l'équipe cadets qui vient d'être sacrée championne de France.
Sud-Ouest : La Pro A à 18 clubs, c'est une bonne chose ?
Didier Gadou : Oui, car on a besoin de matchs. Si on ne fait pas de play-off, 15 matchs dans l'année, ce n'est pas assez. Deux matchs de plus dans une saison, c'est bénéfique. Après, le choix des clubs… Quand on voit que la saison dernière, l'Elan et Antibes, qui sont montés sportivement, ne répondaient pas aux critères… Bon, c'est comme ça. Mais passer à 18, cela a un sens, surtout pour les clubs qui ne sont pas européens.