L'article concernant Finley :
C'est la statistique qui fait mal : en huit journées, l'Elan n'a remporté qu'une seule fois le quatrième quart-temps. C'était face à Orléans, lors de la première soirée (13-12). Les autres fois, il a résisté comme lors de son succès à Paris (21-23), souffert comme devant Dijon (19-27), manqué d'esprit de révolte alors qu'il était largement mené (19-24 à Rouen, 13-21 devant Strasbourg, 8-17 à Nanterre) ou carrément sombré, face à Châlons-Reims (10-37) et à Gravelines (18-29 puis 18-27 en prolongations), deux matchs perdus après qu'il a compté 19 et 17 points d'avance dans ce dernier quart-temps.
Pourquoi, après trois quart-temps où il se montre cohérent et performant, l'Elan peut-il ainsi dérailler. « La première fois, c'était contre Châlons et là, on l'a payé cher. Les autres quart-temps ne sont pas parlants car quand tu es à -30 à Nanterre à la 30e minute, ça fait un moment que certains ont lâché dans leurs têtes », souligne Claude Bergeaud.
Identifier le mal ne suffit pas. Il faut aussi envisager des pansements pour guérir. « C'est notre baisse d'agressivité, des deux côtés du terrain qui nous est fatale, poursuit le coach palois. A Gravelines, à la fin, Pape Sy, il nous a percé de partout. Il faut donc que, dans ces quatrièmes quart-temps on continue à pousser la balle pour faire reculer notre adversaire, mais aussi prendre des risques en attaque pour provoquer des situations de surnombre ou de déséquilibre ».
Souvent, après trois quart-temps conquérants, l'Elan s'est recroquevillé dans le money-time, ne sachant pas finir ses matchs, montrant notamment une grande fébrilité sur la ligne des lancers (67 % de réussite, 14e sur 18 en Pro A). Ses joueurs cadres ont régulièrement failli et si, depuis le crash de Châlons-Reims, Claude Bergeaud affirme les avoir « responsabilisés », on n'a pas encore vu de gros progrès.
Mo Finley, qui sera de retour, demain contre l'Asvel (14 h 55 au Palais des sports) peut-il être le remède à cette situation ? « On va voir, glisse Bergeaud. Mais tout en étant disciplinés, il faut que des gens se montrent. Il ne faut pas qu'ils se cachent. Il faut des joueurs qui veulent la balle à la fin. A Gravelines, ça s'échappe… »
Darrel Mitchell manquait certainement de leadership. Et comme au basket tout part du meneur… « Mo va nous amener du contrôle, de la clarté, assure Bergeaud. Dans certaines rencontres, on a été coupables d'indiscipline, notamment dans les fins de match. Mo Finley est un joueur d'expérience. Il a compris qu'il faut que l'on continue à mettre du rythme tout le temps. J'ai confiance car c'est un cérébral, il connaît parfaitement le basket et il sera un relais efficace sur le parquet. Avec lui, on va pouvoir jouer des actions types, comme le pick'n roll. Mais il revient d'un long arrêt. Il est prêt à jouer, mais pour ce qui est de la vitesse de réaction, de la poussée du ballon, il va sans doute lui falloir encore un peu de temps ».