Histoire de l'Elan Béarnais
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Histoire de l'Elan Béarnais
On ne parle plus que du virus Covid 19, la compétition est arrêtée et ne reprendra certainement pas. C’est le confinement pour tous. L’idée d’ouvrir un sujet original m’est venue : une brève histoire de l’Elan. Que ceux qui la connaissent veuillent bien m’excuser.
Il faut remonter à la fin du XIXe siècle où la situation politique était moins apaisée qu’aujourd’hui. La IIIe République a été votée en 1875 à une voix de majorité. En 1882 on a voté les lois organisant l’école laïque. La hiérarchie catholique qui était généralement anti-républicaine était furieuse car elle ne pouvait admettre une école sans Dieu. Sa riposte fut d’inciter à la création de patronages pour conserver son influence auprès de la jeunesse. Ainsi a vu le jour à Orthez, le Patronage Saint Joseph (PSJ). En face, existait une élite protestante et républicaine qui a créé la Jeunesse Sportive Orthézienne. Le PSJ n’était pas spécialement tourné vers le sport, il proposait plutôt des activités ludiques à la jeunesse. Assez vite la JSO est devenue l’USO, toujours encadrée par des laïques convaincus et qui existe toujours. En 1905, nouveau coup de massue sur la tête des catholiques : loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat. Le PSJ a réagi en 1908 en créant l’Elan Béarnais, club de sports et non plus simple patronage. Le démarrage a été poussif, puis le foot a connu un certain succès ainsi que la gymnastique. Le basket n’est apparu qu’en 1932.
Beaucoup de clubs ont été créés par idéologie à différentes dates. La Jeanne d’Arc de Dijon est un des plus anciens (1880) St Thomas Le Havre en 1903 Jeanne d’Arc Biarritz 1908, Jeanne d’Arc Vichy 1914, CSP 1929. Mais toujours à cette période, de 1880 à 1940 et pour des raisons idéologiques mais aussi parce que le sport commençait à se développer.
Pendant ce temps l’USO brillait (sur le plan local) en rugby. Pendant la guerre 39/45, le président de l’Elan était aussi maire. Un peu gênant car accepter cette charge était considéré comme de la collaboration.. Mais il a su devenir résistant à temps et la Libération n’a pas entraîné de règlements de compte. Les deux clubs avaient toujours la même vitrine : rugby et foot.
Quand j’étais au collège public, le rugby était obligatoire car il fallait former des joueurs pour l’USO. D’ailleurs certains élèves ont fait une belle carrière : Roger Martine, Gérard Murillo. Il y avait aussi du basket, puisque l’USO avait une équipe. Mais il n’y avait pas un seul ballon de foot : pas question d’aider l’Elan. Cela donne une idée de la rivalité.
Il a fallu attendre les années 1960 pour que le basket à l’Elan rattrape son retard sur celui de l’USO. C’est l’arrivée de Jean Luent comme entraîneur et le passage de Larrouquis de l’USO à l’Elan qui ont été déterminants.
La suite est connue de tous. Les premiers joueurs étaient totalement amateurs et jouaient en principe pour défendre une idée, une religion même. Aujourd’hui c’est un métier, exercé avec plus ou moins de sérieux. Le gros souci des fondateurs étaient de garder une emprise sur la jeunesse locale. Aujourd’hui, il s’agit de trouver de l’argent. Et ce n’est pas facile. Si on ne résout pas rapidement ce problème il faudra accepter, au mieux de faire l’ascenseur Elite-ProB, ou pire, de disparaître. Il ne restera plus qu’à retourner à Orthez pour jouer en N3. Mais sous la bannière de l’USO, il y a déjà Paco Laulhé. L’ère des trophées est révolue, il n’y aura pas de dixième titre ni d’autres coupes.
En somme l’histoire de l’Elan peut se résumer par une question : comment est-on passé d’un patronage aux motivations exclusivement politico-religieuses à la gestion comptable et sportive périlleuse d’un club au passé prestigieux ?
Il faut remonter à la fin du XIXe siècle où la situation politique était moins apaisée qu’aujourd’hui. La IIIe République a été votée en 1875 à une voix de majorité. En 1882 on a voté les lois organisant l’école laïque. La hiérarchie catholique qui était généralement anti-républicaine était furieuse car elle ne pouvait admettre une école sans Dieu. Sa riposte fut d’inciter à la création de patronages pour conserver son influence auprès de la jeunesse. Ainsi a vu le jour à Orthez, le Patronage Saint Joseph (PSJ). En face, existait une élite protestante et républicaine qui a créé la Jeunesse Sportive Orthézienne. Le PSJ n’était pas spécialement tourné vers le sport, il proposait plutôt des activités ludiques à la jeunesse. Assez vite la JSO est devenue l’USO, toujours encadrée par des laïques convaincus et qui existe toujours. En 1905, nouveau coup de massue sur la tête des catholiques : loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat. Le PSJ a réagi en 1908 en créant l’Elan Béarnais, club de sports et non plus simple patronage. Le démarrage a été poussif, puis le foot a connu un certain succès ainsi que la gymnastique. Le basket n’est apparu qu’en 1932.
Beaucoup de clubs ont été créés par idéologie à différentes dates. La Jeanne d’Arc de Dijon est un des plus anciens (1880) St Thomas Le Havre en 1903 Jeanne d’Arc Biarritz 1908, Jeanne d’Arc Vichy 1914, CSP 1929. Mais toujours à cette période, de 1880 à 1940 et pour des raisons idéologiques mais aussi parce que le sport commençait à se développer.
Pendant ce temps l’USO brillait (sur le plan local) en rugby. Pendant la guerre 39/45, le président de l’Elan était aussi maire. Un peu gênant car accepter cette charge était considéré comme de la collaboration.. Mais il a su devenir résistant à temps et la Libération n’a pas entraîné de règlements de compte. Les deux clubs avaient toujours la même vitrine : rugby et foot.
Quand j’étais au collège public, le rugby était obligatoire car il fallait former des joueurs pour l’USO. D’ailleurs certains élèves ont fait une belle carrière : Roger Martine, Gérard Murillo. Il y avait aussi du basket, puisque l’USO avait une équipe. Mais il n’y avait pas un seul ballon de foot : pas question d’aider l’Elan. Cela donne une idée de la rivalité.
Il a fallu attendre les années 1960 pour que le basket à l’Elan rattrape son retard sur celui de l’USO. C’est l’arrivée de Jean Luent comme entraîneur et le passage de Larrouquis de l’USO à l’Elan qui ont été déterminants.
La suite est connue de tous. Les premiers joueurs étaient totalement amateurs et jouaient en principe pour défendre une idée, une religion même. Aujourd’hui c’est un métier, exercé avec plus ou moins de sérieux. Le gros souci des fondateurs étaient de garder une emprise sur la jeunesse locale. Aujourd’hui, il s’agit de trouver de l’argent. Et ce n’est pas facile. Si on ne résout pas rapidement ce problème il faudra accepter, au mieux de faire l’ascenseur Elite-ProB, ou pire, de disparaître. Il ne restera plus qu’à retourner à Orthez pour jouer en N3. Mais sous la bannière de l’USO, il y a déjà Paco Laulhé. L’ère des trophées est révolue, il n’y aura pas de dixième titre ni d’autres coupes.
En somme l’histoire de l’Elan peut se résumer par une question : comment est-on passé d’un patronage aux motivations exclusivement politico-religieuses à la gestion comptable et sportive périlleuse d’un club au passé prestigieux ?
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Re: Histoire de l'Elan Béarnais
Merci pour ce rappel très intéressant. La question que tu poses à la fin est celle du sport professionnel dans son ensemble
On le voit parfois sur ce forum au sujet en particulier des liens économiques et sportifs. Je pense au sujet récurrent des ligues fermées
La logique du sport pro, donc de l'argent, donc des investissements importants, donc de leur pérennité est une logique qui amène à une ligue fermée.
Celle du sport comme pure compétition amène à des ligues ouvertes. Le paradigme, c'est la coupe de France de foot où le petit (Cendrillon) peut manger le gros.
Finalement, il y a deux logiques totalement opposées: le club départemental, avec juste des gars de la ville ou du village. Et à l'opposé, la NBA. Entre les deux, des compromis dont aucun n'est réellement satisfaisant.
Ce qui est vrai pour le fric l'est pour d'autres aspect: le dopage par exemple. Quand je me traine sur marathon, c'est minable et ça intéresse personne mais c'est du sport "pur": je fais du mieux que je peux avec mes moyens. Quand tu dois gagner pour faire bouffer tes gosses, qu'il te faut la prime d'arrivée où montrer les chaussures de ton sponsor sur le podium, on est dans une autre logique. On croit que c'est la même chose parce que ça s'appelle "sport" mais ça ne l'est que de loin. Comme Google ou General Electric et l'artisan du coin.
On le voit parfois sur ce forum au sujet en particulier des liens économiques et sportifs. Je pense au sujet récurrent des ligues fermées
La logique du sport pro, donc de l'argent, donc des investissements importants, donc de leur pérennité est une logique qui amène à une ligue fermée.
Celle du sport comme pure compétition amène à des ligues ouvertes. Le paradigme, c'est la coupe de France de foot où le petit (Cendrillon) peut manger le gros.
Finalement, il y a deux logiques totalement opposées: le club départemental, avec juste des gars de la ville ou du village. Et à l'opposé, la NBA. Entre les deux, des compromis dont aucun n'est réellement satisfaisant.
Ce qui est vrai pour le fric l'est pour d'autres aspect: le dopage par exemple. Quand je me traine sur marathon, c'est minable et ça intéresse personne mais c'est du sport "pur": je fais du mieux que je peux avec mes moyens. Quand tu dois gagner pour faire bouffer tes gosses, qu'il te faut la prime d'arrivée où montrer les chaussures de ton sponsor sur le podium, on est dans une autre logique. On croit que c'est la même chose parce que ça s'appelle "sport" mais ça ne l'est que de loin. Comme Google ou General Electric et l'artisan du coin.
On devrait jamais quitter Montauban
Re: Histoire de l'Elan Béarnais
Go Elan GOOOOOOOO !!!
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Re: Histoire de l'Elan Béarnais
14 sur 15
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Re: Histoire de l'Elan Béarnais
12/15, au début je me suis viandé j'avais pas vu qu'il y avait un chrono.
Tu connais pas Sheraf ? C’est un groupe, ils étaient number one.
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Re: Histoire de l'Elan Béarnais
Quiz facile pour les passionnés de l’Élan.
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Re: Histoire de l'Elan Béarnais
15/ 15...ficelle
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Re: Histoire de l'Elan Béarnais
Pastis Rosé a écrit : ↑28 avr. 2020 20:10Aie...
Tu t'es trompé pour le surnom de Seillant...
T'as confondu avec Henri IV...
Non sur Diaw.
Seillant pour un Orthezien c'est une institution.
Re: Histoire de l'Elan Béarnais
La seule ou j'ai hésité c'est celle du MVP 2004 ... Lolo Foirest
France Gall !!!! J'ai gagnééééééé
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Re: Histoire de l'Elan Béarnais
Diaw, le seul fils unique de la liste... y avait même pas à réfléchir sur en même temps ou pas, voyons
Et slub, il a eu combien ?????
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Re: Histoire de l'Elan Béarnais
13/15
J'ai hésité entre Bisseni/Kaba et Luent/Fischer ... allez-y fouettez-moi
J'ai hésité entre Bisseni/Kaba et Luent/Fischer ... allez-y fouettez-moi
Re: Histoire de l'Elan Béarnais
14/15 mais je me souviens déjà plus à quelle question je me suis planté...
Les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnait.