Sud Ouest a écrit :Gadou débarqué !
Déchirure. Après 24 ans de collaboration, quelque chose s'est cassé entre Pierre Seillant et Didier Gadou
Didier Gadou coach de l'Elan, c'est fini ! Le Landais, qui a écrit les plus grandes pages de l'histoire du club (lire par ailleurs), a été démis de ses fonctions par le directeur exécutif Pierre Seillant, un an avant le terme de son contrat, prévu en juin 2007. La déchirure est intervenue après que Seillant a pourtant apporté publiquement des marques de son soutien, au lendemain de l'élimination de l'Elan en demi-finale du play-off par le Mans : « Les gens honnêtes, lucides, vont j'espère lui trouver des circonstances atténuantes », avait-il commenté (« Sud Ouest » du jeudi 8 juin). Une trentaine d'heures plus tard, Didier Gadou apprenait son éviction, Seillant se retranchant derrière la vox populi pour justifier sa décision... sans qu'une fois cette saison on n'ait entendu le public du Palais des sports réclamer le départ du coach. Le licenciement de Didier Gadou, désigné seul responsable de l'échec, a l'avantage d'exonérer le club d'une remise en cause plus profonde, sujet qui fâche et qui a poussé Claude Bergeaud autre coach historique de l'Elan , dont les propositions n'avaient pas été écoutées, à faire ses valises pour Villeurbanne.
Gadou déçu. Resté injoignable hier, Didier Gadou a exprimé sa déception au micro de nos confrères de France Bleu Béarn : « C'est difficile à accepter. Si on me parle de logique de résultats et d'entreprise, je comprends. Maintenant, ce sont les arguments que l'on m'oppose, la vox populi et autres, qui me choquent. On n'est plus dans l'aspect humain. Il doit y avoir autre chose dans la poche des dirigeants. Ils doivent attendre quelque chose, la réponse d'un coach sans doute. »
Après avoir démenti la signature de Gordon Herbert, Pierre Seillant a avoué hier « un contact » avec le coach canadien. Celui-ci avait proposé ses services le mois dernier, lors de sa venue à Pau, en championnat, avec Paris. Contacté également par les Russes de Perm et par Villeurbanne, il devrait faire connaître son choix en début de semaine prochaine. Son arrivée pourrait coïncider avec celle de l'intérieur Victor Samnick (26 ans, 2,03 m), qu'il coachait cette saison à Paris. Samnick remplacerait Thierry Rupert, sous contrat jusqu'en 2007, mais que l'Elan ne souhaite pas conserver.
http://www.sudouest.com/100606/sport.as ... a28016.xml
L'Est Républicain a écrit :« Allez Nancy ! »
Pierre Seillant le clame haut et fort : « Je serai à fond derrière le SLUC ».
NANCY. - La nouvelle ne manque pas de piquant. Depuis mardi soir, le SLUC a gagné quelques milliers de supporters supplémentaires. Où ? A Pau-Orthez. Eh oui, ce soir, les amoureux de l'Elan qui ont vu leur équipe chérie se faire éliminer par Le Mans, troqueront leur écharpe verte et blanche pour le rouge et blanc du SLUC, et délaisseront l'ours des Pyrénées pour adopter le Couguar en croisant même très, très fort les doigts pour qu'il rugisse de plaisir dimanche prochain sous les sunlights de Bercy.
La raison de cet amour aussi immodéré que soudain ? Elle tient en quelques mots : trois ans d'Euroligue. Eliminé sans gloire des demi-finales du championnat, Pau-Orthez ne terminera premier au ranking que si le SLUC Nancy est sacré champion de France. Or, c'est ce ranking qui permet d'accorder le ticket d'entrée pour trois ans à la compétition européenne et ses... 1,8 million d'euros garantis en droits télés. Avec une somme aussi rondelette, vous comprenez que du côté de l'Elan, on serait absolument ravis de voir le SLUC soulever le trophée dimanche prochain.
« Nancy peut aller au bout »
Alors, après avoir vécu une journée pénible hier avec la rupture du contrat de l'entraîneur Didier Gadou (« C'est comme si je disais à un fils de ne pas rester à la maison » soupire-t-il), Pierre Seillant l'avoue sans aucun problème : oui, il sera ce soir devant sa télé et oui, il sera supporter du SLUC. « Allez Nancy ! » clame le truculent directeur exécutif palois, « je serai à fond derrière le SLUC et je l'ai d'ailleurs dit à Vincent Collet et Jean-Pierre Goisbault, le coach et le président du Mans. J'ai d'excellents rapports avec eux, mais il y a un moment où l'intérêt du club passe avant les sentiments. Remarquez, j'ai aussi de bons rapports avec Nancy, Christian Fra, Cyril Julian qui a joué chez nous, Jean-Luc Monschau... ».
Mais s'il sera scotché devant son écran, Pierre Seillant admet aussitôt qu'il ne sera pas « angoissé », pas plus qu'il n'a l'impression que son club va vivre un moment crucial à distance. « Si on n'a pas le ticket garanti pour trois ans, eh bien, on jouera l'Euroligue la saison prochaine (NDLR : premier de la saison régulière, Pau s'est qualifié pour un an) et on verra ce qui se passe ensuite. Si on n'y est pas la saison suivante, on reverra le budget à la baisse et le concept de l'équipe en misant notamment sur des jeunes joueurs, pas forcément que des Français d'ailleurs ».
Pierre Seillant a déjà réfléchi à la reconstruction, mais se gardera bien de trop développer le sujet. Pas d'actualité. D'ailleurs, il le dit, s'il avait quelques pièces à miser, il les placerait bien sûr Nancy. Indépendamment de tout soutien partisan. « Nancy peut aller au bout » reprend le ''direx'' palois, « ils sont favoris face à Strasbourg car ils sont chez eux. Mais s'ils perdent comme nous, on a perdu devant Le Mans, ils ne pourront s'en prendre qu'à eux-même ».
Et ce ne sera en tout cas pas faute d'avoir manqué de soutien dans le Béarn...
http://www.estrepublicain.fr/sportslo/2 ... 09322.html
L'Equipe a écrit :Pau lâche Gadou
Didier Gadou a été écarté hier du poste d’entraîneur de l’Élan Béarnais.
DRÔLE DE SEMAINE pour lesGadou. Alors que Thierry vient de mettre un terme à sa carrière sportive, son frère aîné Didier a, lui, été remercié hier par l’Élan Béarnais, dont il était le coach depuis le 15 mars 2004. L’ancien international, qui était sous contrat
jusqu’en 2007, paie le manque de résultats de Pau-Orthez qui, pour la première fois de son histoire depuis la création de la Ligue (1987), n’a pas remporté de titre ni disputé de finale lors de deux saisons consécutives.
Longtemps soutien de son ancien joueur, contesté par une partie de l’effectif, Pierre Seillant a pris sa décision à regret. « Il m’est déjà arrivé de me séparer de certains mais jamais avec autant de douleur », a indiqué hier le directeur exécutif. « C’est mon rôle de bras séculier. On était arrivé à un point où il y avait un rejet du coach, pas de l’homme, ni du joueur qu’il a été. La méthode était critiquée. C’est dur, car Didier a beaucoup donné et il a eu la malchance de subir les blessés. Je crois que des gens à l’intérieur du club lui ont savonné la planche. »
Ayant amené le club à la première place de la saison régulière et à une qualification pour l’Euroligue 2006-2007, Didier Gadou (40 ans) s’est exprimé avec vigueur sur sa mise à l’écart. « Personne n’est intouchable mais je ne suis pas d’accord avec les arguments. Aujourd’hui, j’ai le sentiment que Pierre Seillant est isolé, manipulé par des proches, par les agents et par ce qu’il appelle la “vox populi”. Dans ce club, c’est le pot au noir. Il n’y a pas de brise dans les voiles, rien ne bouge », a-t-il commenté.
L’ex-entraîneur défend aussi son bilan : « On me dit que le basket que je faisais pratiquer vidait la salle mais il est efficace. On a gagné 75 % des matches en France. C’était une année charnière avec au quotidien une pression absolue par rapport à l’Euroligue. Le boulot a été fait. L’équipe a avancé dans le droit chemin même quand certains joueurs comme Foirest ou Rupert n’étaient pas au niveau pendant des
mois. En trois ans, j’ai eu un titre (Championnat 2004) et une finale (Coupe de France 2004). Je pense avoir montré des choses. Je ne suis pasamer. Je vais souffler et analyser. »
Pour succéder à l’ancien international, trois coaches ayant déjà entraîné en France sont notamment sur les rangs : le Canadien Gordon Herbert, qui a dirigé Paris ces deux dernières saisons, le Franco-Monténégrin Savo Vucevic, qui a dirigé Cholet avant de partir pour
Charleroi, et le Turc Erman Künter, ancien coach de Cholet lui aussi, qui avait conduit l’ASVEL à la deuxième place de la saison régulière de Pro A en 2005. Par ailleurs, le club, qui a actuellement trois joueurs sous contrat (D’Almeida, Rupert, Harrison), a finalement
décidé de ne pas retenir le meneur américain Lonnie Cooper.
GÉRARD CAYRON