" Superbes Palois ! "
A l'issue d'un match d'une folle intensité, les Palois ont fait chuter le champion d'Europe en titre.
POUR UN PEU, on se serait cru revenu vingt ans en arrière, quand la Moutète envoyait valser les grands d'Europe dans les plumes d'oies et les fientes de canards. Pau a fait tomber hier soir le CSKA Moscou, champion d'Europe en titre, dans une de ces soirées européenes que le basket français ne vivait plus qu'en rêves nostalgiques.
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Ce soir (hier),
c'était Orthez et le Palais était une super-Moutète ", pouvait souffler Pierre Seillant, très ému et qui assurait avoir vécu sa plus belle soirée depuis que l'Elan a posé ses valises à Pau.
Oui, la folie s'est emparée hier soir d'un Palais des Sports qui semblait bouder les siens depuis le début de saison, et les douze guerriers sur le parquet avaient des allures des combattants de jadis. Un regard froid sur les chiffres permet de prendre la mesure de la performance. Depuis 2004, date du début du déclin des clubs français sur la scène européenne, Pau n'avait remporté que quatre victoires à domicile en 15 matches, et toujours contre des adversaires censés être à sa portée. Le dernier vrai exploit européen à domicile remonte à la saison 2001-2002 avec une victoire face au Real Madrid (78-74). De leur côté, les Moscovites, toujours depuis 2004, ont enchaîné 42 victoires en Euroligue pour seulement 8 défaites avant hier soir, et toujours contre des cadors (Vitoria, Malaga, Panathinaikos).
Mais au-delà des chiffres, ce succès marque peut-être la fin des vaches maigres en Euroligue pour les clubs français qui doivent en profiter pour laisser leurs complexes au vestiaire. Cele demande confirmation évidemment, mais avec deux victoires en trois matches, les Palois, qui vont maintenant se déplacer quatre fois en cinq rencontres, savent déjà qu'ils joueront les matches retour avec le Top 16 dans le viseur et tous leurs adversaires directs à recevoir, dans ce Palais si bouillant hier.
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" Le sang-froid de Greer "[/center]
Certes, il faut bien sûr mettre un bémol car le CSKA était privé de Matjaz Smodis et Tomas Van den Spiegel et que Papaloukas n'était pas à son meilleur niveau. Mais l'ensemble reste quand même de très haut niveau et l'on ne donnait plus très cher des chances paloises quand sur un 14-0 à cheval sur la mi-temps, le CSKA a pris huit points d'avance (51-43, 24e). David Andersen dominait alors la raquette, et les extérieurs Langdon et Vanterpool rentraient tout ce qu'ils voulaient. "
Nous avions le contrôle du match, soupirait Ettore Messina. Mais nous avons manqué d'idées et de jambes en fin de match.
Malgrè notre performance horrible en attaque on aurait pu quand même gagner, mais on a aussi très mal défendu ".
Dominateurs durant les vingt premières minutes, shootant à 60% et ne perdant que 3 ballons, les Palois n'avaient pourtant que deux points d'avance à la pause (43-41). Les cinq minutes de la reprise auraient pu leur être fatales, surtout que CC Harrison, victime d'une entorse de la cheville, était resté au vestiaire. Mais les Palois ont su trouver des ressources et une énergie inespérées. Un passage en zone très efficace, le retour de Britton Johnsen, touché par les afutes, et le sang-froid de Ricardo Greer, encore impeccable, ont fait basculer la partie. A six minutes de la fin, sur un panier à trois points de Mike Bauer, Pau a réussi à reprendre les commandes (65-62, 34e). "
On ne nous donnait aucune chance, mais dans le groupe nous savions que nous pouvions faire quelque chose, assurait Gordon Herbert.
On a pris un gros coup sur la tête avec la blessure d'Harrison. Mais le passage en zone a bien perturbé leurs arrières et nous n'avons jamais paniqué ".
Deux points de Greer puis deux de D'Almeida pour conclure (73-65, 40e) ont bouclé une belle affaire et un exploit retentissant, encore plus fort que la victoire à Madrid la saison dernière. Battu à Toulon dimanche (85-89), cet Elan, cahotique depuis le début de saison, est décidément capable de tout, même du meilleur. Et si la déprime de l'Euroligue était terminée ?
" Ils ont dit "
Pierre Seillant : "
J'ai vécu pas mal d'exploits, mais celui-là est sûrement le plus grand depuis que nous sommes à Pau. Bien sûr il leur manquait deux joueurs et c'était le bon moment pour les prendre. Mais cela reste une très belle équipe. J'ai cru qu'on allait craquer dans le troisième quart-temps, mais on a su les battre au moment ou ils croyaient avoir gagné. Je ne suis pas loin de ma retraite, mais je dois dire qu'ils me gâtent ".
Xane D'Almeida : "
C'est énorme. On a eu des moments très difficiles dans le match, mais on a montré qu'on était une vraie équipe. On savait qu'ils allaient scorer parce que c'est quand même une grosse équipe, mais on a commencé à baisser la tête. C'est l'un de nos plus gros exploits et c'est très encourageant pour l'avenir ".
Ricardo Greer : "
Je suis très fier de l'équipe. Je crois en nous depuis le début. Nous avons très bien défendu. Même si c'était le Champion d'Europe, on savait que tout pouvait arriver. Maintenant, il faut qu'on réussisse à ajuster notre niveau en Championnat pour être plus régulier ".
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Harrison blessé "
Victime d'une entorse à la cheville droite, CC Harrison n'a pu participer hier soir à la deuxième mi-temps. Il passera des examens ce matin pour connaître la gravité de sa blessure.
(Source : L'EQUIPE)
" Les Palois l'ont fait ! "
PAU-ORTHEZ - CSKA MOSCOU. L'Elan Béarnais a réussi un exploit majuscule en étant la première équipe à battre le champion d'Europe cette saison (73-67). Une victoire qui fera date.
Michael Wright prend le dessus sur Andersen dans la raquette et Pau domine l'immense équipe moscovite.
EUROLIGUE (3e JOURNEE)
C'est un exploit. Tout simplement. C'est le champion en titre, le CSKA Moscou, invaincu cette saison, qui est tombé hier soir dans un Palais des sports de Pau qui s'est levé pour saluer la performance de son équipe comme aux plus grandes heures européennes, quand les plus grands du continent repartaient la tête basse du Béarn. « J'ai vécu beaucoup d'exploits mais celui-là est le plus grand depuis qu'on ait à Pau », se réjouissait Pierre Seillant, le président palois.
Une victoire majeure, la deuxième en trois matches après celui ramené d'Istanbul, qui permet aux Palois de rêver à voix haute en une qualification pour le Top 16 (les cinq premiers et le meilleur sixième des trois groupes). Mais le chemin est encore long et l'Elan pourra d'abord savourer le succès d'hier soir. Certes, Moscou se présentait diminué (Van der Spiegel et Smodis absents) mais lui n'a pu utiliser CC Harrison (entorse de la cheville droite) en deuxième mi-temps. C'était peut-être un CSKA étourdi hier soir mais encore fallait-il saisir l'occasion.
Les Palois l'ont donc fait. Comme contre Barcelone (66-72), ils ont commencé très fort. Cette fois encore, on crut qu'ils allaient céder dans le dernier quart-temps face aux centimètres et au talent moscovites. Mais cette fois, ils n'ont pas craqué, plaçant une dernière accélération foudroyante au coeur du dernier quart-temps qui laissait le champion d'Europe sur place.
Johnsen intenable. Pour en arriver à regarder Moscou droit dans les yeux, l'Elan Béarnais avait d'abord eu le grand mérite d'attaquer ce match sans le moindre complexe. Solidaires au rebond pour barrer la route aux « tours jumelles » Andersen (2,12 m) et Savrasenko (2,17 m), ils trouvaient des solutions en attaque avec Wright, la bonne affaire de l'année, qui jouait des fesses et des coudes et son compatriote américain Britton Johnsen.
Avec lui, c'est tout l'Elan Béarnais qui prenait ce match à bras le corps. Et se permettait même d'y ajouter une touche de spectacle sur deux grosses louches de caviar de Ricardo Greer pour Johnsen : un dunk sur une passe volleyée puis un alley hoop qui concluait un 11-0 infligé (17-8, 7e) à des Moscovites surpris d'être ainsi pris à la gorge (22-16, 10e; puis 26-16, 12e). Et quand le CSKA retrouvait de l'adresse derrière l'arc des trois points (Langdon et Holden) pour effectuer un premier rapproché (32-30, 16e), Pau-Orthez en rajoutait une petite couche, trouvant en Ferchaud une gâchette fiable pour garder la tête jusqu'à la mi-temps (43-41).
Greer est partout. Seulement voilà, ce n'était plus le même CSKA au retour des vestiaires. Les Moscovites, qui avaient assez entendu la petite musique béarnaise, continuaient leur travail de sape. Langdon de loin, Andersen véritable machine à scorer de plus près, Vanterpool avec un pied sur la ligne des 6,25 m et l'Elan constatait les dégâts (54-59, 30e; 56-62, 23e).
Mais pour une fois, l'implacable logique de l'Euroligue ne serait pas fatale aux Palois. Ils encaissaient l'accélération sans broncher et revenaient au train dans la cote finale. Johnsen, bien aidé par un Greer hyper rentable (10 points, 6 rebonds, 3 ballons volés, 5 passes), faisait craquer l'allumette et c'est tout le Palais des sports qui s'embrasait.
Les Palois tenaient l'exploit à bout de bras (68-65, 36e). Malgré leur fébrilité au moment de conclure, ils gardaient les ressources nécessaires dans les deux dernières minutes pour parachever, par Greer et D'Almeida, une victoire qui fera date.
" Rouges de plaisir ! "
PAU-ORTHEZ - CSKA MOSCOU. Enorme exploit des Palois qui ont fait chuter le champion d'Europe en titre. Dans le sillage d'un excellent Britton Johnsen, les Béarnais ont fait chavirer le Palais.
Battre le CSKA Moscou: peu d'équipes l'ont fait ces dernières saisons. On ne parle pas de la Superligue russe, où les hommes en rouge écrasent tout, mais de l'Euroligue où, pendant deux saisons, les Moscovites n'ont quasiment perdu qu'au Final Four ou quand ça ne comptait plus (8 défaites lors des 50 derniers matchs européens).§
Battre Moscou: les Palois l'ont fait, hier soir. Un exploit, un vrai, comme il y a longtemps qu'ils n'en avaient plus signé. Place aux héros.
Aaron Miles. Après Lakovic et Solomon, il découvrait un autre seigneur européen avec Holden. Et s'il n'a pas hésité à provoquer le terrible JR, ce ne fut pas toujours très opportunément (2/10 au shoot). Pourquoi s'entête-t-il à prendre les gros tirs alors qu'il y a plus expérimenté et plus adroit que lui dans cette équipe?
Xane d'Almeida. Il a eu du mal à bouger la défense moscovite perdant deux ballons sous la pression en première mi-temps mais n'a presque rien gâché à la fin, quand le match se gagne.
CC Harrison. Ce n'était pas son soir. Auteur de deux fautes en cinq minutes sur David Vanterpool, il n'a pas pu se remettre de cette entame manquée et n'est pas revenu en jeu, touché à la cheville droite (entorse).
Ricardo Greer. Le combat, il aime ça. Quand c'est dur, quand c'est chaud, le Portoricain est toujours là. Il s'est régalé hier soir, offrant des passes (6), arrachant des rebonds (6), volant des ballons (3) et shootant très proprement (5/7). "Un lion" a commenté Gordon Herbert.
Cédric Ferchaud. Son arme, c'est le shoot. L'assistant de Messina se leva, dès l'entrée de l'ex-Choletais, pour le rappeler aux "rouges". Mais ils l'oublièrent deux fois dans le corner et cela donna deux triples, dont un au buzzer. Et il remit ça, dans le troisième quart-temps pour relancer le match.
Mike Bauer. Pas vu pendant trois quart-temps et puis il place sa spéciale: le tir en première intention, en tête de raquette, qui permet à l'Elan de prendre la tête à 65-62. Une faute intelligente sur Savrasenko à la fin (le géant loupa ses deux tirs) et encore une interception, dans le money-time. Précieux.
Ian Mahinmi. Un match sérieux, avec une grosse présence au rebond.
Britton Johnsen. Moins haut et moins puissant que ses rivaux, il a parfaitement su s'adapter, prenant plusieurs fois de vitesse Andersen. Débordant d'activité en première mi-temps, il a ensuite accusé un coup de moins bien... pour mieux revenir dans le money-time où il est allé chercher des paniers près du cercle avec une grosse envie. Les Russes n'ont jamais su trouver la solution pour l'arrêter. Le MVP du match, sans aucune discussion.
Michael Wright. Rien ne lui fait peur, ni les énormes battoirs de Savrasenko (2,17m), ni l'expérience d'Andersen (2,12m). Il man?uvra les deux de la même façon: en force. Sur sa première défense, l'Australien prit toute la puissance de Wrigth dans le buffet. Il n'a pas aimé et a rechigné ensuite à venir se frotter au pivot-taureau de l'Elan qui termine meilleur rebondeur du match (9 prises) et avec 2 contres à son compteur. Pas mal du haut de ses 2,03m.
Gordon Herbert : "
On a battu une grande équipe en jouant comme une grande équipe. Peu de monde nous accordait une chance mais dans le vestiaires j'ai dit aux gars qu'en faisant un grand match on pouvait espérer les battre. Je les félicite car ils ont montré un c?ur et une solidarité énormes. Quand on a su que CC Harrison ne reviendrait pas en deuxième mi-temps, psychologiquement, ça a été dur. Mais on n'a pas paniqué, même à -8 et on a combattu, combattu. Ricardo Greer a joué comme un lion. Britton Johnsen a été présent d'un bout à l'autre, Ian Mahinmi a joué dur lui aussi. Et par un juste retour des choses on a réussi à gagner ce match
Ettore Messina : "
Félicitations aux Palois. Ils ont joué aussi dur que nous mais mieux que nous, surtout dans les moments cruciaux. Sans Smodis ni Van den Spiegel et avec un Papaloukas dont tout le monde a vu qu'il n'était pas dans la meilleure condition physique, c'était difficile pour nous. On contrôlait pourtant le match après avoir joué deux bons quart-temps, mais à la fin nous n'avions plus de jambes ni de tête. Dans la dernière période, notre attaque a été affreuse mais en faisant un effort en défense on pouvait encore gagner. Pau a eu raison d'insister avec sa défense de zone et la recherche des duels près du cercle ".
(Source :
http://www.sudouest.com)
" Celle-là, elle compte double "
C'est à Pau, et nuelle par ailleurs. L'Elan s'inscrit dans l'histoire en étant le premier à décrocher la scalp du champion d'Europe.
Chiche. On ne sait pas s'il pourra tenir sa promesse, mais Pierre Seillant s'était engagé à rallier Lourdes sur les genoux en cas d'exploit palois.
Taquins et parfois difficiles à suivre, ses protégés, battus trois jours plus tôt à Toulon, ont relevé le défi en décrochant le plus improbable des succès, 73-67, face au Champion d'Europe en titre.
Cette seconde victoire de la saison en Euroligue, la première au cours des six derniers duels avec le CSKA, permet à l'Elan de rester totalement compétitif pour la qualification avec déjà en poche la moitié du capital points que Gordon Herbert souhaite engranger d'ici la mi-décembre.
Ce résultat hors normes, obtenu aux dépens de Moscovites légèrement amoindris mais invaincus jusqu'à alors, fera date car l'Armée Rouge d'Ettore Messina, présentée comme "
la meilleure équipe du monde, hors NBA "(Herbert), ralliera sans encombre son cinquième Final Four consécutif une fois le printemps venu. Voilà pourquoi le public béarnais, brûlant en fin de partie, doit bien prendre la mesure du tremblement de terre enregistré hier soir. Jamais le terme exploit n'a semblé aussi bien approprié.
Ce 10e duel entre les deux clubs s'est, dès les premiers échanges, révélé de très haut niveau. L'Elan, bien en place, soutenait merveilleusement la comparaison en développant notamment son jeu rapide du meilleur goût.
Au sein d'un collectif bien décidé à livrer sa dernière goutte de sang, on voyait entre autres le premier taureau Wright compenser efficacement un réel déficit en centimètres face à la liane Andersen (8-8.). Ou encore Ferchaud viser au plus juste depuis l'angle de corner tandis que Johnsen (12 points au repos) faisait fructifier le passing palois.
Seul bémol dans ce concert franchement emballant : les fautes.
La ligne extérieure des Béarnais n'était pas épargnée mais, en face, les intérieurs moscovites cumulaient aussi des pénalités.
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" Plus que la logique "[/center]
Le deuxième contre posé par Wright venait ensuite soulever la salle, d'autant que Johnsen montait au alley-hoop l'instant d'après (17-8, 7e). Vaguement impuissants devant le 9-0 réussi par leurs hôtes, les Moscovites commençaient à casser des bras avec la bénédiction , statut oblige, du trio arbitral.
Mais l'Elan sortait de son sac à malices une zone qui, en maintenant les shooteurs adverses sous la barre des 30% de réussite, retardait l'inévitable retour de l'armada russe.
Totalement concerné par les basses besognes, chaque joueur palois apportait sa pierre à l'avantage maximal de 10 points (26-16) obtenu dès la 12e minute. Il fallait se pincer pour y croire. Le grand Andersen, qui n'a pas un goût immodéré pour la plaisanterie, se renfrognait un peu plus et enquillait ses lancers sans sourciller (7 sur 8.) afin de remettre son club dans le sens de la marche.
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" Wright, envers et contre tout "[/center]
Langdon et Holden retrouvaient, eux, quelques sensations derrière l'arc-de-cercle et voilà comment, en un rien de temps, Pau-Orthez était dépossédé de son matelas (32,30, 16e). Soutenu par Ferchaud, Wright, dont on ne soulignera jamais assez la rentabilité, remettait bien un coup de collier (43-37) mais Moscou avait retrouvé l'assurance, la maîtrise du Champion d'Europe.
Encore en tête au repos (43-41), l'Elan avait, croyait-on, déjà fait plus que la logique l'autorisait et le combat paraissait avoir changé d'âme. En quatre petites minutes, les hommes de Messina construisaient un cinglant 10-0 (43-51, 24e) des mains de Langdon et l'inévitable Andersen. La quatrième faute, sévère, sifllée contre Johnsen était une mauvaise nouvelle de plus.
Et pourtant...Wright, envers et contre tout, puis Greer rallumaient avec Ferchaud (52-55, 27e) l'étincelle de l'espoir. Miles, auteur de neuf passes, jouait plutôt juste et Rupert, dès son entrée en jeu, plaçait un contre qui traduisait toute la volonté paloise de ne pas terminer cette soirée les mains vides.
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" En fusion "[/center]
La suite, digne du grand livre d'Histoire, appartenait un temps à Johnsen (5 points consécutifs pour un total de 18 en 21 minutes) revenu en jeu malgrè ses quatre fautes. Puis, quand Bauer trouait le filet depuis les 6,25m, l'Elan se donnait les moyens de réécrire le plus beau des scénarios devant une salle en fusion (65-62, 34e).
A partir de là, c'est bien Moscou qui déjouait, Savrasenko vendangeait deux lancers, Bauer empoisonnait l'existence du top scoreur Andersen (20 points) et Miles, trop fébrile pour conclure lui-même, trouvait Greer sous le cercle à travers une forêt de bras.
La dernière minute était déjà sérieusement entammée et l'Elan ne pouvait plus attendre pour hurler son bonheur. Cette histoire de fous avait pour cadre, hier soir, le Palais des Sports de Pau. Et nulle part ailleurs.
" Entorse de la cheville pour Harrison "
Crédité de seulement 9 minutes de jeu en première période, CC Harrison n'est même pas réapparu sur le banc palois après le repos. On apprenait après la rencontre que l'arrière américain souffre d'une grosse entorse de la cheville. Une mauvaise nouvelle dans un concernt de louanges.
" Dans les vestiaires d'Elan - CSKA "
Félicités par leur entraîneur Gordon Herbert, mais aussi Ettore Messina, les Palois savourent leur exploit.
Aux anges , les Palois hier soir dans leur vestiaire. Cet exploit 73-67 face au CSKA Moscou restera dans les annales du Palais des Sports. Voilà un succès référence pour aller chercher la qualification au Top 16. Décidement, la campagne d'Euroligue démarre fort.
Pierre Seillant : "
Il y a eu beaucoup d'exploits dans ce Palais mais celui de ce soir est parmi les plus grands, sinon le plus grand. Nous avons battu le Champion d'Europe en titre.
Même s'il était privé de deux joueurs, il ne faut pas faire la fine bouche. C'est une soirée fabuleuse. Je suis content, fier, vraiment fier. On a débuté la saison en retard au niveau de la préparation mais avec du travail nous voici à deux victoires en trois matches d'Euroligue.
Après avoir affronté Barcelone, Fernebahçe et Moscou, c'est inespéré. Extraordinaire ".
Gordon Herbert : "
On a battu une grande équipe ce soir. Peu de gens nous donnaient une chance mais dans le vestiaire, on s'est dit qu'en livrant un grand match on pouvait marquer notre territoire et s'imposer.
Je voudrais féliciter tous les joueurs qui sont restés combattant jusqu'au bout et ont formé un groupe très soudé. Un grand merci aussi au public qui a vraiment joué son rôle de sixième homme. On a traversé une passe difficile pendant les 2e et 3 quart-temps mais on n'a jamais paniqué.
Après la pause, ça été très dur psychologiquement car on a su que Harrison, touché à la cheville droite, ne reviendrait pas avec nous. Le banc a encore tenu son rang. Greer s'est battu comme un lion, Johnsen a fait un très bon retour et Mahinmi a été très incisif ".
Aaron Miles : "
Les deux équipes ont bien joué, c'était un grand match. Je suis heureux on a réussi de belles choses. Il faut dire que l'on travaille dur à l'entraînement. On a tous l'envie de s'améliorer collectivement ".
Ricardo Greer : "
Je suis très fier de mes coéquipiers. Nous avons très bien défendu. Depuis le début, moi je crois en cette équipe. Il y avait en face le Champion d'Europe mais on savait que tout peut arriver. Nous avons encore du mal à ajuster notre niveau entre le Championnat et l'Euroligue ce qui explique nos résultats en dents de scie. Mais ce soir, c'est vraiment une très belle victoire ".
Cédric Ferchaud : "
Le public nous a beaucoup poussé et nous a permis de nous transcender. C'était énorme ! Collectivement, ce qui fait notre force c'est notre solidarité. On a gardé notre intensité jusqu'au bout, ce qu'on a pas su faire contre Barcelone. A titre personnel, je suis satisfait. Je me sens en confiance mais je sais que j'ai encore des progrès à faire en défense. Je n'oublie pas que je suis au service de l'équipe ".
Michael Wright : "
C'est une grande victoire contre le Champion d'Europe. On a connu quelques difficultés durant le 3e quart-temps mais on n'a jamais abandonné. On est allé chercher ce succès avec un coeur énorme . A titre personnel ça va mais j'ai besoin de me roder un peu plus aux systèmes. Je garde une marge de progression afin d'apporter davantage à l'équipe ".
Ettore Messina : "
Je tiens à féliciter Pau-Orthez pour son jeu, ses joueurs et sa victoire. On a tous bie joué mais eux mieux que nous dans les moments cruciaux. Sans Smodis ni Van den Spiegel, c'était difficile pour nous. D'autant que Papaloukas n'était pas à son meilleur niveau.
On a joué d'excellents 2e et surtout 3e quart temps. On attaque le dernier quart avec le match en mains mais on s'est retrouvé à court de jambes et d'idées. Pau nous a beaucoup gêné en insistant sur sa défense de zone ".
(Source : La République des Pyrénées)