Je rajoute un peu de presse de l'Est
DNA du 04 avril 2008
Il assure, Graves
Antonio Graves, le nouvel arrière palois, avait fait parler la poudre au mois de février, passant 40 points à la défense villeurbannaise. L'ancien kid des Pittsburgh Xplosion a confirmé depuis sa capacité à dynamiter les défenses. Adversaire de l'Élan Béarnais demain soir, la SIG ferait bien de se méfier.
Il a été l'incontournable coverboy en février. Au point d'être logiquement désigné joueur du mois par la Ligue nationale de basket. Débarqué en Béarn quelques semaines plus tôt, Antonio Graves, pétaradant jeune arrière en provenance des Pittsburgh... Xplosion (CBA), avait crevé l'écran le vendredi 22. A l'Astroballe contre l'ASVEL, ce qui ne gâche rien on en conviendra.
Cette barre « mythique » n'avait plus été atteinte depuis la saison 2004/05
Ce soir-là, le natif de Mansfield, 23 ans dans quelques jours, avait pris une part plus que prépondérante au surprenant succès palois en terre lyonnaise (96-97) en scorant 40 points, à 9/14 à deux points, 3/5 derrière l'arc et 13/15 aux lancers-francs ! Sans avoir l'air de forcer le moins du monde, Graves signait là une performance à graver dans le marbre de la Pro A. Cette barre « mythique », celle des 40 points donc, n'avait en effet plus été atteinte depuis la saison 2004/05, année faste au demeurant avec les 45 points de Jermaine Guice (Le Havre), puis les 43 de Tony Stanley (Le Havre) et Rowan Barrett (Dijon). Ce qui en dit long sur la performance de ce scoreur multicarte, à l'aise pour driver mais aussi pour frapper à longue distance. En NCAA, Graves, 1,88 m, était pourtant surtout réputé pour ses qualités de défenseur. « Il était barré par trois forts scoreurs et n'était que la quatrième option offensive de son équipe, ce qui explique aussi qu'il ait échappé à l'attention des recruteurs, indique Laurent Mopsus, le coach de l'Élan Béarnais. Mais il avait de bonnes stats en CBA, et notamment un gros pourcentage à trois points. On avait une assurance par rapport à son bras ». Une assurance, mais pas une garantie tous risques. En jetant son dévolu sur Antonio Graves, l'une des quatre recrues du mercato palois, Laurent Mopsus avait tout de même pris quelques précautions. « Quand j'ai reconstitué l'équipe, je m'étais demandé s'il était raisonnable de donner la première option offensive à un jeune joueur de 22 ans qui découvrait l'Europe ». D'où la signature au même moment de Jeff Trepagnier, un temps sur les tablettes de la SIG, pour bétonner le secteur offensif. Une prévoyance qui, avec le recul, s'avérerait presque superflue. Combo guard doté de remarquables qualités physiques et d'une vitesse d'exécution à l'avenant, capable de monter la balle pour permettre à « Maxi » Stanic de souffler, Graves a pleinement justifié la confiance placée en lui. « Antonio a fait ses preuves en terme de régularité. Il s'est très bien adapté », souligne son coach, qui a aussi consenti « à adapter le collectif » autour du nouveau venu.
« Une joie de jouer au basket et de pratiquer son métier »
« Gros travailleur », animé d'« une joie de jouer au basket et de pratiquer son métier », la gâchette US n'est pas étrangère au renouveau palois et pointe d'ailleurs virtuellement à la deuxième place du classement des marqueurs de Pro A, avec 21,1 pts de moyenne, une courte tête derrière Sean Colson. Il lui reste encore un match à disputer pour que ses statistiques soient prises en compte. Ce sera contre la SIG, demain. Depuis la saison... 1980/81 - une éternité donc -, et les 27,2 pts de moyenne de l'Orthézien Paul Henderson, il ne s'est plus trouvé de Béarnais pour terminer top scoreur de l'élite. Antonio Graves sera-t-il celui-là ? Les Strasbourgeois devront trouver la parade pour retarder ce possible heureux avènement...
Régis Schneider
Pau a fait sa mue
REDRESSEMENT. - A l'agonie en début de saison, dernier au soir de la 8e journée avec une seule victoire au compteur, Pau-Orthez a depuis redressé la barre. Après avoir remplacé Olivier Cousin par son adjoint Laurent Mopsus et tout refait de la cave au grenier lors de la trêve hivernale - arrivées de Robinson, Graves, Akindele et Trepagnier -, l'ours palois a repris du poil de la bête. L'Élan cumule ainsi sept succès lors des onze dernières rencontres et s'est hissé à la 10e place de Pro A, à une victoire de son hôte strasbourgeois et donc d'une place en play-offs, mais avec deux points d'avance seulement sur Paris-Levallois, premier relégable. Laurent Mopsus entend donc rester « vigilant ». « On est sur une bonne dynamique en termes de résultats, mais cet équilibre positif reste fragile. Je n'oublie pas qu'on gagne à Clermont après s'être fait peur à Lille (en coupe de France, ndlr) ». A quelques heures d'un match qui peut être un tournant dans la saison - « Mais il n'y a que des tournants dans ce championnat » -, le coach béarnais ne veut donc entendre parler que d'une chose : le maintien. « On ne va pas courir deux lièvres à la fois. On vient de trop loin et on sait par quoi on est passé pour se focaliser sur autre chose ».
LE FUTUR DE L'EX. - Éric Girard (DNA d'hier) a désormais un peu de temps. Une petite révolution. « On m'a proposé un dîner samedi. Après un instant d'hésitation, je me suis rendu compte que j'étais disponible », sourit le Choletais. Après avoir réglé les formalités administratives et le volet financier de son départ, l'ex-coach de la SIG entend s'accorder « un break de quelques jours à l'étranger ». Mais le passionné qu'il est ne devrait pas tarder à se replonger dans une ambiance qui lui est chère. « Je compte voir des clubs français, que ce soit dans le basket ou dans d'autres sports co'. J'irai sûrement aussi assister aux phases finales des championnats étrangers ». Une semaine « dans un club NBA », pour se faire une idée « des structures et méthodes », pourrait aussi trouver place dans un agenda qui prévoit encore de nouvelles conférences sur le management. Et la saison prochaine ? « Il me faudra un vrai challenge. Je ne prendrai pas quelque chose par dépit ».
ENTRAINEMENTS. - Sous la houlette d'Olivier Weissler, la SIG s'est entraînée au complet cette semaine.
R. Sch.
20 Minutes du 04 avril 2008
La SIG tourne une page
Pour la première fois depuis près de trois ans et demi, ce n'est pas Eric Girard qui dirigera les pros de Strasbourg, demain (20 h) sur le parquet de Pau-Orthez. Evincé à la surprise générale dimanche dernier après une quatrième défaite d'affilée en Pro A, il a été remplacé par Olivier Weissler. En poste depuis lundi matin, l'ancien coach des espoirs n'appréhende pas plus que ça ce rendez-vous en Béarn, au palais des sports, dans l'une des cathédrales du basket français.
« J'y ai déjà joué et ciré le banc aussi. La salle, il faut l'occulter. Ça reste un match de basket. » Une rencontre néanmoins importante dans la course aux play-offs, accessibles aux huit premiers du classement. En cas de défaite, la SIG pourrait perdre sa 8e place actuelle, puisque cinq équipes (Strasbourg, Hyères-Toulon, Pau-Orthez, Chalon-sur-Saône et Orléans) se tiennent en un point. On saura donc très vite si la mise sur la touche d'Eric Girard provoquera le fameux électrochoc à même de relancer les coéquipiers d'Aaron Pettway.
J. S. - 20 minutes