" L'Elan fait du surplace "
C'est une équipe paloise toujours minée par le doute qui sera dimanche à Villeurbanne.
Toujours passablement endormi, sous le regard parfois interloqué de son nouveau meneur Aaron Miles, l'Elan a ouvert un oeil, un seul, pour écarter laborieusement en seconde période la lanterne rouge rémoise, 86-78.
Cette deuxième victoire de la saison ne doit rien occulter car, sur le fond du problème, à peu près tout reste à régler alors que les terrifiantes échéances européennes approchent à grands pas. Faut-il rappeler que Barcelone, pas mieux loti il est vrai dans son championnat (3 défaites en 4 matches), sela là dans cinq petits jours...
Le sévère coup de gueule poussé dans les vestiaires à la mi-temps par Gordon Herbert, après le sale brouillon proposé pendant 20 minutes face aux Champenois, était, selon plusieurs joueurs, destiné à titiller l'orgueil de ces derniers.
Souhaitons que la leçon ait été retenue.
Mais en fait, le seul véritable enseignement intéressant à retenir de cette 6e sortie paloise, réside, peut-être, dans l'attitude très engagée de Mike Bauer. " Oublié " sur le banc en première période, l'ancien roannais a apporté à son club une nouvelle source d'énergie, contribuant largement au-delà de ses stats personnelles (14 points en 13 minutes) à la construction d'un écart enfin décisif après la demi-heure de jeu.
Appelé à être sacrifié sur l'autel dun règlement dès qu'un nouveau pivot américain pointera enfin le nez, pour cause de dépassement du quota de joueurs extra-communautaires, ce Bauer-là semble mériter une véritable chance. On n'ose en tout cas imaginer comment, sans son coup de sang, l'Elan se serat sorti du bourbier rémois.
(Source : La République des Pyrénées)
" Seillant : « Bauer m'a plu » "
PAU-ORTHEZ.
L'Elan a longtemps piétiné, mercredi, devant Reims. Les hommes du banc, et Mike Bauer en particulier, l'ont tiré d'un mauvais pas.
Mike Bauer.
Il a surgi du banc à la 26e minute, alors que Reims venait de reprendre le commandement (49-51) et que Gordon Herbert semblait avoir fait, en vain, le tour de toutes les solutions. En quelques interventions rageuses, Mike Bauer tira alors l'Elan d'un mauvais pas, le propulsant vers un succès difficile, mercredi soir face à la lanterne rouge champenoise (86-78.).
«
Avec les joueurs du banc, on avait la rage de vaincre et je suis très content d'avoir pu contribuer à la victoire. Donner le maximum, me battre, c'est la façon dont j'aime jouer », glissa simplement l'ex-Roannais. Pas à la fête depuis un mois où il a dû surmonter les blessures (cheville, nez cassé) et la concurrence à un poste d'intérieur encombré, Bauer a montré qu'il pouvait être mieux qu'un recours, un catalyseur, un joueur précieux quand les titulaires ne sont pas dans un bon soir.
Energie. «
Il m'a beaucoup plu, appréciait Pierre Seillant, le directeur exécutif palois.
Des recrues, c'est le seul que j'ai reconnu dans ce match. Les autres sont en dedans, pas dans leur assiette et certains jouent avec la peur au ventre. C'est quand même un comble que l'on ait fait le trou au score avec les joueurs du banc ».
Dans ce début de saison manqué par les Palois, Mike Bauer est pourtant celui qui risque de perdre le plus. Dans quelques jours (quelques heures ?), quand Hiram Fuller aura posé son sac sur le parquet du Palais des sports, l'ex-Roannais deviendra basketteur à mi-temps : surnuméraire en Pro A, où il n'est autorisé que quatre Américains par équipe, il ne pourra figurer que sur les feuilles de match de l'Euroligue. À moins que Britton Johnsen ne persiste dans ses attitudes un brin égoïste en attaque et désinvolte en défense et finisse par lasser tout le monde?
«
Cette décision ne m'appartient pas, je suis venu ici pour jouer et quand je suis sur le terrain, je mets toute mon énergie », commente l'ex-Roannais, quand on le questionne sur son futur probable statut d'intérieur en trop.
« Bauer, je l'adore car c'est un combattant, un vrai guerrier »
«
Bauer, je l'adore car c'est un combattant, un vrai guerrier, glisse Seillant.
Ce n'est certes pas le choix du coach, mais je ne veux pas entrer dans ce débat. Tout ce que je peux dire, c'est qu'on aura bientôt cinq Américains et qu'on gardera tout le monde en novembre et décembre. On verra bien comment ça se passera. Les meilleurs joueront. Mais, aujourd'hui, il me paraît difficile de demander à Bauer d'aller voir ailleurs ».
En attendant l'arrivée d'Hiram Fuller - nous avons fixé la dead-line à vendredi soir, sinon nous prendrons un autre pivot », assure Seillant -, Bauer a bien mérité d'aller faire un tour sur le parquet de l'Astroballe, dimanche après-midi.
(Source :
http://www.sudouest.com)