Souvenirs, Souvenirs...

[Nobody]

je pense qu'il doit être difficile, tous sports collectifs confondus, de trouver une ville de la taille d'orthez (10 000 hab) ayant gagné une coupe d'europe...

par contre kinder, je crois que le dernier match officiel à la moutète était contre saint quentin (pas tours)

pour le match amical contre limoges, je dirait 2002 ou 2003...

[Strasbourgeois !]

mais entre Limoges (préfecture quand même et ville ayant une certaine renommée), Tours (préfecture là encore, et pas une petite, ville très étudiante) et Villeurbanne (qui touche la très grosse Lyon), y a une ENORME différence avec Orthez, un bled qui plus est paumé à côté. Orthez c'est le Guingamp ou le Gueugnon du foot, en encore plus fort puisque dans son département même la ville est toute petite : Rien que dans le 64, t'as Pau, Bayonne, Anglet, Biarritz, Hendaye ou encore Oloron qui ont plus de population, sans compter les Billère, Lons et autres villes banlieusardes de Pau qui ont également plus de monde qu'Orthez... Pour moi c'était extraordinaire ET exceptionnel sans aucun doute, dans le sens où ils sont les seuls à avoir fait ceci dans ces conditions.

Tu as raison, j'aurais dû prendre Berck comme exemple, c'est davantage comparable. Y a eu du beau monde sur les parquets berckois également - mais eux n'ont jamais remporté de coupe, je le reconnais.

[Légendaire8]

Moi mon 1er match à la Moutète, c'est le match contre Clermont contre qui on se tirait la bourre pour la première montée en Nationale 1 (la ProA de l'époque) en .... 1973
Et une large victoire (de mémoire je dirais 105-79) qui nous avait permis de prendre le large au classement et de filer vers la montée

Deux matches marquants
- le match contre Monaco qui nous donne le 1er titre - dans les tribunes côté vestaires (sous le poulailler donc) - avec 30 minutes crispées, un coup de boost du public debout et l'Elan qui balaye Monaco et gagne le 1er titre de notre histoire. Et la fête ensuite dans Orthez avec les joueurs qui faisaient les bars et discutaient et buvaient des coups avec les supporters
- le 2ème match contre Limoges de la finale l'année suivante - au même endroit, tribunes côté vestiaires - et LA bagarre mémorable

[Johni John]

Le poulailler c'était le surnom donné à cette partie de tribune ? à cause de l'agitation de ses occupants peut-être ? où cela avait un rapport avec le marché de la Moutète (des volailles étaient vendues à cet endroit de la salle ?) ?

[PapyBear]

Il me semble qu'il faut distinguer deux périodes dans l'histoire de la Moutète: avant 1984 (Korac) et après.
Jusqu'en 84, on croyait rêver et on se disait: ils n'y arriveront pas, on est trop modestes. Et on était époustouflés par le culot de ces chenapans nommés Larrouquis, Perpère, puis Hufnaghel. Et ces joueurs qui sortainet de nulle part comme Duquesnoy (ah! le grand Roger et ses colères quand il était sanctionné) Bisséni d'abord boxeur puis basketteur, Kaba. Même l'entraîneur Luent éyait estampillé Sud Ouest. Donc les joueurs étrangers qui venaient, on s'en foutait, on n'avait d'yeux que pour les nôtres. Puis on a vu arriver Fisher et Henderson, Ortéga. C'était l'impossible rêve qui se poursuivait, et concrétisé en 84. Après les titres de 86 et 87, c'était moins surprenant.
Pour répondre à JJ, il n'y avait pas de presse basket, à part l'Equipe. Et je le répète, seul l'Elan nous intéressait (je parle peut-être pour moi uniquement).
On a évoqué aussi l'origine des spectateurs. Personnellemnt, habitant au nord de Bordeaux, nous avons pris un abonnement pour les matchs de Korac de 78/79. On partait comme des fous à 17 heures, retour à minuit, à fond la caisse (y avait pas de radars). Trois abonnements + deux gosses sur les genoux.Epique.
Jamais au Palais, il ne pourra y avoir l'ambiance de la Moutète. Une seule fois, il y a eu une certaine folie pour France -Slovénie en 99. Une autre fois pour un 5e match de palay-off contre l'asvel. Mais les soirées à la Moutète c'était la folie chaque soirée!

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Le poulailler c'était le surnom donné à cette partie de tribune ? à cause de l'agitation de ses occupants peut-être ? où cela avait un rapport avec le marché de la Moutète (des volailles étaient vendues à cet endroit de la salle ?) ?

Rien à voir avec la volaille. Dans les théâtres, on appelait poulailler les places les moins chères tout à fait en haut, où on était debout. Donc à la Moutète c'étaient les gradins d'en haut.
A propos de volaille, Sénégal s'est fait mal voir en disant qu'il ne voulait pas jouer dans le caca d'oie. C'est vrai qu'il y avait une odeur spéciale, surtout le mardi soir. Le matin, marché aux légumes et à la volaille, on balaie vite fait et on monte les gradins. L'odeur persistait un peu.... Mais là où Sénégal se trompait, c'est qu'il y avait surtout des plumes de poulet, le caca était lavé à grande eau. Mais le splumes de poulet le premier américain Shmitt, je crois, y était allergique! Quand aux oies, quand il y en avait elles étaient plumées, car vendues après gavage pour le foie gras.

[Légendaire8]

Le poulailler c'était le surnom donné à cette partie de tribune ? à cause de l'agitation de ses occupants peut-être ? où cela avait un rapport avec le marché de la Moutète (des volailles étaient vendues à cet endroit de la salle ?) ?

Au départ, il y avait 3 tribunes: la tribune latérale et deux tribunes, une derrière chaque panier, appelées "côté fronton" et "côté vestiaires" (avec chacun son camp; moi c'était côté tribunes). Places numérotées. (par la suite, le mur derrière le banc des joueurs a été abattu et une deuxième tribune latérale est apparue)
En haut de la tribune "côté vestiaires", il y avait une partie à prix réduits et placement libre (1er arrivé, mieux placé), appelé "le poulailler"
Le nom n'a rien à voir avec la vocation marché couvert de la Moutète. C'est le nom consacré de ces tribunes populaires, initialement dans les théâtres (voir le film "les enfants du paradis" par exemple) qui avait été repris pour la Moutète

[KINDER64]

Oui Nobody, tu as sûrement raison, ça devait être Saint Quentin.

[Johni John]

Merci beaucoup pour les précisions ! (moi si vous voulez en échange je peux vous racontez un peu le Stade Rennais au début des 90's ^^u )

Pas un mot sur une perf (positive comme négative) en particulier d'un joueur, côté Elan comme côté adverse ? pas de grands récitals en mémoire ?

[Nobody]

moi perso à l'époque, j'y allais plus pour l'ambiance et les copains que pour le basket lui même...
alors j'ai du voir des grands joueurs (ou futurs grands) mais sans vraiment le savoir.

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Oui Nobody, tu as sûrement raison, ça devait être Saint Quentin.

j'y étais !!

[didier labrit-badie]

Excellent résumé de PapyBear.

Mais dans les spectateurs y'avaient aussi des connaisseurs sur les joueurs adverses. Après Johni tu es surpris que les gens ne soient pas marqués par les "stars" adverses. C'est tout simplement qu'elles étaient ciblées et mises sous l'éteignoir.
A l'époque tu avais rarement plus de 2 stars par équipe. Sauf pour la mémorable coupe des champions 1987-1988, mais là Gérard Bouscarel faisait un boulot monstre pour nous faire découvrir ces personnages.

Après tu as le public local, particulièrement chauvin, qui venait défendre les couleurs d'Orthez. On aurait fait la coupe d'Europe de twirling bâton, les gens seraient venus soutenir Orthez. D'où le fait que beaucoup n'ont pas du tout suivi à Pau.

Pour le poulailler (c'est là que j'ai vu 99% des matchs, en fait j'en ai fait un seul côté fronton!) la particularité était que les places étaient non numérotées. Donc les premiers arrivés étaient les mieux placés. D'où une présence importante de spectateurs pour les matchs espoirs!!

Pour revenir au match côté fronton que j'ai vécu, c'était lors du play-off de poule 85-86, face à Challans. l'Elan pouvait être champion si dans l'après-midi Villeurbanne perdait à Antibes où jouait Alain Larrouquis. Ce ne fut pas fait, le titre se jouât face à Monaco la semaine suivante. Bref, pour en revenir à ce côté fronton, j'avais trouvé l'ambiance très calme comparée au poulailler. J'étais très déçu de ne pas être de l'autre côté. Hé bien, quand j'y repense, c'était digne des meilleures ambiances du Palais que j'ai connu à 2 reprises aussi fortes: titre 92 et titre 96. Alors imaginez côté poulailler!

Il y avait aussi une particularité à la Moutète: le retour des anciens! Quand Alain Larrouquis est revenu, avec Villeurbanne, tous les yeux étaient braqués sur lui, surtout féminins , et l'Elan n'avait rien préparé de spécial, 1 parce que c'était le première fois qu'un enfant chéri revenait, 2 parce que le départ s'était passé en moyens termes. Quand le speaker annonce le n°7 de l'Asvel, son numéro de toujours, la salle s'est mise à scander son nom, sans s'arrêter, debout, couvrant la présentation de ses coéquipiers, des joueurs de l'Élan et celle des arbitres (moment de sifflets intenses normalement) et la foule a continué, décalant le coup d'envoi. Larrouquis, si étanche à toute pression, a blêmi, fait un match de m*rde comme ses coéquipiers et l'Asvel en a pris une bonne!! Ce fût une habitude, perpétuées avec les retours de Haquet, Kaba et Freddy Hufnagel. Ahhhh, Freddy, il ne pouvait pas faire comme les autres. Son accueil fut bien préparé, remise de fleurs, énorme ambiance etc etc sauf que lui gagnât le match!! Je me rappelle d'une passe dans le dos à Hervé Dubuisson, 3 points!!

Pour la coupe Korac, le premier titre 86 et le second 87 j'avais fait des récits pour le site officiel, fastidieux à lire, mais qui font vivre, je pense, l'ambiance de l'époque:
Korac 1, 2, 3, 4 et 5
le titre de 86 en 2 parties
le titre de 87 en 5 parties

Une chose aussi à savoir, c'est que lors des matchs à la Moutète, on ouvre les portes à la mi-temps. Oui, vous avez bien compris, vous pouviez voir la 2ème mi-temps gratos!

en tout cas voilà un sujet qui méritera plusieurs messages pour raconter toutes les anecdotes

[KINDER64]

J'étais aussi au match du retour de Freddy Hufnagel. Je n'en ai aucun souvenir, hormis la corbeille qu'il a reçu avant le début et l'ovation. Même du poulailler, il semblait que la corbeille était immense.

J'avais aussi été à un match contre Pesaro où on perd de 3 pts et ça gueulait fort !

[Légendaire8]

Pour le poulailler (c'est là que j'ai vu 99% des matchs, en fait j'en ai fait un seul côté fronton!) (1)
Pour revenir au match côté fronton que j'ai vécu, c'était lors du play-off de poule 85-86, face à Challans. l'Elan pouvait être champion si dans l'après-midi Villeurbanne perdait à Antibes où jouait Alain Larrouquis. Ce ne fut pas fait, le titre se jouât face à Monaco la semaine suivante. (2)

(1) Dans mes bras, Didier, y a que le côté vestiaires qui compte. D'ailleurs, pour l'histoire, il y avait bien des vestiaires côté vestiaire, mais c'était pour les minimes ou les benjamins. C'était laid, froid, ça puait et l'eau des douches était froide. Ce qui est extraordinaire, c'est que les pros se changeaient dans la salle à côté ..... et rejoignaient la Moutète à pied, par la rue au milieu des spectateurs !!!!! Imaginez-ça, les gars, c'était grandiose !!!!!!! LEs joueurs se frayaient un passage au milieu des spectateurs pour rejoindre le terrain

(2) non seulement Villeurbanne avait gagné à Antibes, ce qui nous empêchait d'être sacré mais Challans nous avait donné un sacré fil à retordre avec une défense tout terrain étouffante et un jeune meneur très fort, un certain Valéry Demory et un ricain trop fort, Kevin Figaro ... dont la légende dit qu'il avait été recruté .... sur son nom !!!! Et le tout sous l'égide du coach qui montait, un certain Michel Gomez, qui fit plus tard notre bonheur avant de ... enfin oui de... bon ben vous savez, quoi. Enfin bref, ce jour là, j'étais côté vestiaires, tu étais en face mon ami !!!!

[laurentiu]

je me rappelle que Daniel Haquet avait laminé Arvidas Sabonis ... il lui avait mis des brins plein les côtes et des bras roulés dans tous les sens !
je crois qu'il n'a jamais refait de telle stat sur un match ...

je me rappelle que Drazen Petrovic avait 16 ans quand il est venu à la moutète et il avait foutu le feu au planchot , il avait fait taire tout le monde et dans une autre salle, il aurait eu une ovation. Sur le dernières balles, tout le monde pétait de trouille dès qu'il avait la gonfle

je me rappelle du mano à mano entre Kourtinaitis de Kaunas et Howard Carter

je me rappelle du premier match avec Kirt Richards et Hughes (que Howard Carter avait remplacé après 2 ou 3 match), c'était la première fois de ma vie que je voyais un halley hoop, le championnat démarré en fanfare et Pierrot avait recruté deux extraterrestre qui sautaient partout

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personne n'a parlé d'antonio martin mais il est venu aussi ...

[Jaco11]

tout comme Volkov est venu avec le Stroitel Kiev lors de la saison 88/89

[laurentiu]

ce n'était pas hughes mais Arvey Knucles qui avait débarqué avait Kirt Richards ... je crois que c'est lui qui était partis parce qu'alergique aux plumes.