Pour ceux qui ne peuvent accéder à la République de Pyrénées une restitution de l'article paru ce matin à propos de l'Elan avec une intervention de Pierre Seillant qui donne son éclairage sur le début de saison:"ETRE DIGNE DE CE MAILLOT"
A 48h du coup d'envoi d'une "saison de reconquête", le patron du club se montre offensif. Pierre Seillant a tourné la page et s'explique sur la suite de l'histoire.
Pour cette saison, le slogan du club évoque une "reconquête". A quoi l'Elan va-t'il concrètement s'attacher?
-L'an dernier, nous avons reconquis le Top 16 européen et la Coupe de France après deux saisons blanches. Tout ne s'est donc pas révélé négatif. Mais le public, lui, n'à pas été reconquis. Le jeu proposé, ce style NBA, ne lui plaisait pas et je n'ai guère apprécié non plus. Heureusement, les dégâts ont été limités. 80 à 85% de nos abonnés vont revenir, les gens ont compris que l'Elan s'orientait différemment. Nous alignerons des noms moins ronflants, mais dans un bel état d'espri, et olivier Cousin sait ce qu'il veut.
Avec le recul, quel goût vous laisse l'année écoulée?
-Les anglo-Saxons, coach et joueurs, qui étaient là sont venus pour leur plan de carrière. Ils ne déployaient de l'énergie qu'en Euroligue, pas en Pro A où presque sous la contrainte. On à été trompé, l'Elan cocufié ! Ils (les joueurs d'Herbert) étaient persuadés d'aller en play-offs. Malgré mes interventions, cela s'est terminé en eau de boudi. Aujourd'hui ils sont partis et tous ont retrouvés des salaires plus confortables.
Vous parliez du nouveau coach. Son premier objectif déclaré, c'est-à-dire ramener l'Elan en play-offs, est-il suffisant?
-Olivier venait alors d'arriver et il s'est exprimé avec son coeur. Mais il n'à pas tort non plus, on doit revenir à plus d'humilité. L'Euroligue et tout ça, vous savez j'en ai soupé ! Et comme on a battu, un jour ou l'autre, tous les grands clubs d'Europe, je sais de quoi je parle. Quand le coach dit aussi qu'il faudra travailler pour être digne de ce maillot, il a également raison. Venir à l'Elan ne doit plus être une finalité mais plutôt l'occasion de s'affirmer pour les joueurs. Par rapport aux play-offs, notre ambition n'est pas d'y parvenir pour se faire battre en deux manches sèches. Mais bien de jouer un rôle important.
Donc vous appréciez le successeur de Gordon Herbert?
-C'est un homme sans détour. Olivier est jeune, a envie de réussir et l'air d'un type très sain. Donc, oui cela se passe bien. Tout en un peu différent, Cousin affiche à la limite le même état d'esprit que Claude Bergeaud. Son inexpérience du haut niveau? Il n'à tout de même pas été désigné par hasard meilleur coach de la pro B avec Quimper, c'est-à-dire sans trop de moyens. Et puis, d'ou sortait Claude Bergeaud quand nous l'avons lancé?
En clair, pour vous, pas question de parler d'un recul de l'Elan dans la hiérarchie?
-La vraie bonne question qui n'à jamais été posée - est d'essayer de savoir pourquoi l'Elan reste le seul club parvenu à haut niveau si longtemps. Or, c'est cela qui est étonnant. Pour le reste, on peut parler de baisse de régime et je concède que nous ne pensions pas la voir arriver l'an dernier. Mais, en fait, il faudrait arriver à savoir ce que veulent les gens. On dit que trop d'impôts tue l'impôt. Trop de succès peut aussi tuer le succès. Un club est comme un homme: il naît, grandit, vit, la seule différence étant qu'il peut ne pas disparaître. Sinon, l'exemple colle bien à la vie de tous les jours et je crois que, ici, l'Elan à éveillé des consciences. On a par exemple réveillé la section qui croupissait.
A titre personnel, dans quel état d'esprit êtes-vous au départ de cette nouvelle saison?
- Juste un peu inquiet car on vient de galérer pendant deux ans. J'ai souffert, jour et nuit. Il y a eu les épopées Gadou et Herbert, les deux n'ont pas marché à cause de facteurs humains. Au milieu de tout cela, le seul dénominateur commun, c'est moi ! J'ai donc un peu culpabilisé...mais pas trop longtemps car je pense avoir fait ce qu'il fallait.
Propos recueillis par Gérard Cayron _ République des Pyrénées du 26 Septembre 2007.
A signaler, en complément de l'article un encart sur l'encadrement de la masse salariale de l'Elan avec un chiffre de 2,5 Millions d'euros.
