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Présentation de Strasbourg IG – Elan Béarnais Pau-Orthez (Pro A – 10e journée)
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L’ours hiberne-t-il ? [/center]
Jadis place forte de la Pro A, véritable grizzli qui baffait à l’issue de Play-offs tous les oursons qui osaient contester sa suprématie, y compris le grizzli villeurbannais, l’Elan Béarnais Pau-Orthez poursuit sa descente aux enfers. 9e l’an passé, l’EBPO occupe cette année une place pire encore, la 14e. Et parler de maintien, dans l’état actuel des choses, n’est pas incongru dans le Béarn, c’est dire l’ampleur de la crise. Le recrutement n’a pas été des plus heureux, Olivier Cousin a été débarqué après la triste série de sept défaites consécutives. De leur côté, les Sigmen sont à peine mieux du point de vue comptable (une victoire de plus), mais ont semble-t-il montré de sérieux progrès depuis le match contre Chalon, et surtout depuis le match à Dijon. Les Sigmen ont pris l’habitude, depuis l’arrivée d’Eric, de renvoyer un ours béarnais bien penaud dans sa tanière (78-48 en 2005-2006 ; 95-66 l’année passée). En sera-t-il de même cette année ?
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L’équipe paloise au complet (photo: http://www.elan-bearnais.fr)[/center]
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Le recrutement estival[/center]
Malgré un parcours européen très satisfaisant (un top 16 d’Euroligue) et la victoire en Coupe de France, l’EBPO a manqué son parcours en championnat, en ne participant pas aux play-offs et en ne se qualifiant plus pour l’Euroligue. Du coup, ce fut un coup de balai important. Gordon Herbert a quitté le club, et avec lui la colonie étrangère (Aaron Miles, Sanders, Ricardo Greer, Michael Wright, Britton Johnsen), ainsi que l’historique Freddy Fauthoux et le prospect français Ajinça.
Ne sont restés au club que le quatuor français Xane D’Almeida à la mène, Cédric Ferchaud en 2, Thierry Rupert en 4 et Ludovic Vaty en 5.
Comme d’habitude, l’Elan a engagé des joueurs avant même de savoir le coach, et on vit arriver, selon un rituel que les Strasbourgeois connaissent bien aussi, un joueur qui avait cartonné contre l'Elan, Antoine Mendy. Olivier Cousin, qui avait brillé avec Quimper en Pro B, est chargé de redresser un navire en péril.
Le staff parvient à recruter des joueurs aux pedigrees modestes : outre Antoine Mendy qui venait de Reims, Pau a engagé Shaun Fein, bon US de ProB, Massimiliano Stanic et David Young de Lega Due, Terence Dials un bon US d’une équipe moyenne de ProA. Enfin, Curtis Withers semblait l’un des futurs cadors du championnat, lui qui avait brillé en Turquie (16.1 pts, 11.2 rbds).
Le début de saison catastrophique a laissé entrevoir de nombreux points à revoir : Stanic blessé, D’Almeida a été incapable de driver l’équipe. Fein et Ferchaud se sont avérés trop similaires et trop peu réguliers. De la même façon, Dials et Withers ont semblé se marcher l’un sur l’autre, et n’ont démontré aucune complémentarité. Dès lors, il a fallu réagir. Curtis Withers, qui fut assez décevant, certes moins qu’un Jai Lewis par exemple (9 pts, 7 rbds), a quitté le club. Puis ce fut à Olivier Cousin d’être débarqué, remplacé par Laurent Mopsus, son ancien assistant.
L’Elan attend encore un renfort, et Shaun Fein est menacé.
En somme, l’Elan a pris des décisions. Les résultats sont mitigés, à ce jour. L’Elan a battu assez facilement le Stade Clermontois, mais a été balayé par le Riga d’Aerick Sanders.
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Laurent Mopsus (à gauche) vient de remplacer Olivier Cousin (au centre) (photo : http://www.elan-bearnais.fr) [/center]
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Le début de saison[/center]
L’EBPO a connu le pire début de son histoire. Certes, la saison avait commencé par un succès prometteur sur le champion en titre, La Chorale de Roanne, et le club du Prési Seillant empocha le « trophée des champions ». David Young (19 pts, 9 rbds) s’est particulièrement illustré. Par la suite, ce fut un véritable cauchemar : sept défaites consécutives !
Orléans, Le Havre, Le Mans, Villeurbanne (+ 44 au Palais des Sports de Pau !), Nancy (+ 13), Vichy (+16) et Paris (+ 19) se sont régalés des soucis béarnais.
Les décisions prises par le staff, peut-être tardives, ont au moins permis à l’Elan de retrouver le chemin de la victoire, face à Clermont.
En somme, il y a beaucoup de travail à réaliser à Pau et de nombreux secteurs présentent des lacunes.
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Comparaison statistique
Strasbourg IG – EBPO
Attaque : SIG : 72.3 pts/m (11e de Pro A) – EBPO : 70.9 pts/m (12e)
Pourcentage à 2 pts : SIG : 51.4 % (7e) –EBPO : 50.4 % (9e)
Pourcentage à 3 pts : SIG : 34.1 % (6e) – EBPO : 31.3 % (11e)
Pourcentage aux lancers : SIG : 73.4 % (5e) –EBPO : 63.6 % (15e)
Passes décisives : SIG : 13.9 pds/m (14e) –
EBPO : 14.7 pds/m (11e)
Balles perdues : SIG : 14.1 bps/m (10e)–
EBPO : 13.2bps/m (4e)
Fautes provoquées : SIG : 17.8 fps/m (15e)– EBPO : 17.8 fps/m (15e)
Fautes commises : SIG : 18.8 fts/m (6e) – EBPO : 21.9 fts/m (15e)
Rebonds offensifs : SIG : 9.6 rbds off (14e) –
EBPO : 11.9 rbds off (5e)
Rebonds défensifs : SIG : 23.4 rbds déf (9e) – EBPO : 23.1 rbds déf (11e)
Total rebonds : SIG : 33.0 rbds (12e) –
EBPO : 35.0 rbds (7e)
Différentiel aux rebonds : SIG : - 0.2 rbds –EBPO : - 2.4 rbds
Défense : SIG : 74.0 pts/m (7e) –EBPO : 80.4 pts/m (14e)
Interceptions : SIG : 7.6 ints (9e) –
EBPO : 8.1 ints (7e)
Contres : SIG : 2.3 ctres (7e) – EBPO : 1.6 ctres (15e)
Evaluation :
SIG : 78.1 (11e) – EBPO : 76.9 (12e)[/center]
Les deux équipes sont assez proches. Néanmoins, on note des points forts différents. La SIG est une équipe plus adroite, mais l’Elan a une gestion de qualité. Aux rebonds, l’EBPO est très fort aux rebonds offensifs, domaine où il faudra les surveiller. Enfin, en défense, la SIG présente plus de qualité.
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Le duel du match
Sacha Giffa (1.97 m, 30 ans) (photo : http://www.ulebcup.com)
(8.7 pts à 53 % à 2 pts, 34 % à 3 pts, 73 % aux lancers, 3.1 rbds, 2.0 pds, 1.9 bps, 1.4 bps pour 10.1 d’évaluation en 25’)
vs
Thierry Rupert (2.02 m, 30 ans) (photo : http://www.ulebcup.com)
(6.7 pts à 55 % à 2 pts, 33 % à 3 pts, 64 % aux lancers, 4.0 rbds, 0.9 ctres, 1.0 bps pour 8.0 d’évaluation en 18’)[/center]
J’ai opté pour le duel opposant les derniers postes 4 français de la SIG. Les deux ont évolué dans les deux clubs. Thierry reste très rentable et devrait profiter du départ de Withers pour jouer et retrouver de la confiance. Sacha est en pleine bourre, et est l’un des favoris du titre de meilleur Sigman du mois de novembre. Ce devrait être un duel intéressant à suivre.
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Les clefs du match [/center]
[center]Pour battre Pau-Orthez, la SIG devra
- compter sur un axe meneur-pivot qui explose actuellement
- tenir le rebond défensif
- améliorer son ratio passes décisives/balles perdues
- trouver des solutions en l’absence probable de Derrick Obasohan
Pour battre la SIG, Pau-Orthez devra
- être adroit aux lancers
- compter sur un Dials enfin régulier
- réussir à jouer pour les shooteurs (Ferchaud, Fein notamment)
- tenir un Pettway en pleine bourre[/center]
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Analyse individuelle
Les meneurs
Eddie Shannon et Gauthier Darrigand vs Maximiliano Stanic et Xane D’Almeida
Maximiliano Stanic, le Laurent Sciarra du pauvre (photo : http://www.ulebcup.com)[/center]
Pour succéder au très prometteur Aaron Miles, l’EBPO s’est tourné vers le meilleur passeur de Legadue,
Maximiliano Stanic (1.78 m, 29 ans). Ce meneur, aux faux airs de Pierrick Lazare (un ancien de la SIG), est un passeur de premier plan, présent dans tous les secteurs, qui connaît par contre énormément de déchet : 6.7 pts à 30 % à 2 pts, 20 % à 3 pts, 73 % aux lancers, 4.0 fps, 3.8 rbds, 8.7 pds, 1.7 ints, 3.3. bps pour 11.8 d’évaluation en 29’. Son remplaçant est le décrié
Xane D’Almeida (1.83 m, 24 ans) qui n’évolue plus depuis quelques temps. Un départ serait sans doute souhaitable en fin de saison. C’est un défenseur solide, qui pèse très peu en attaque : 3.0 pts à 43 % à 2 pts, 20 % à 3 pts, 57 % aux lancers, 1.1 rbds, 2.3 pds, 0.6 ints, 1.1 bps pour 3.2 d’évaluation en 18’. A la SIG, Eddie pose davantage son emprise sur l’équipe, en témoignent ses chiffres à la passe (7 pds à Dijon, 11 pds contre Den Bosch). Sa nouvelle relation avec Aaron Pettway constitue une nouvelle corde à l’arc offensif de la SIG, d’autant qu’il reste prolifique en attaque (18 pts à Dijon, 16 pts contre Den Bosch). A contrario, Gauthier, s’il fait le job en défense, connaît des soucis en attaque. Il sera peut-être amené à jouer davantage en l’absence probable de Derrick. Avantage SIG.
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Les arrières
Afik Nissim vs Shaun Fein et Cédric Ferchaud
L’ex-protégé d’Olivier Cousin, Shaun Fein, est menacé… (photo : http://www.ulebcup.com)[/center]
Laurent Mopsus a révolutionné le poste 2 béarnais. En effet, il a choisi de laisser de côté
Shaun Fein (1.91 m, 29 ans) lors des derniers matches (4’ contre Clermont, 12’ à Riga). Il est vrai que son rendement irrégulier (deux matches au-dessus des 10 pts) laisse à désirer pour un 2 titulaire : 7.7 pts à 61 % à 2 pts, 33 % à 3 pts, 57 % aux lancers, 1.4 rbds, 1.7 pds, 1.1 bps pour 5.7 d’évaluation en 21’. Du coup, le nouveau coach fait confiance au néo-bleu et ancien Mulhousien
Cédric Ferchaud (1.95 m, 27 ans), dont l’adresse longue distance n’est plus à démontrer : 6.6 pts à 53 % à 2 pts, 40 % à 3 pts, 100 % aux lancers, 2.2 rbds, 1.0 pds, 0 .7 ints, 0.7 bps pour 6.8 d’évaluation en 20’. A la SIG, Afik retrouve petit à petit de la confiance et de la sérénité. Les errements liés au recrutement de Bernard King semblent oubliés, si l’on regarde ses dernières performances (10 pts, 3 rbds, 5 pds à Dijon, 16 pts, 3 rbds, 4 pds contre Den Bosch). La SIG aura bien besoin des qualités d’adresse et de création d’Afik. Mais c’est en défense que son principal challenge apparaît, car Mopsus fait jouer Young en 2, et son physique ne devrait pas convenir à Afik. Avantage EBPO.
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Les ailiers
Derrick Obasohan (?) et Elson Mendy vs David Young et Antoine Mendy
David Young, l’explosif scoreur béarnais (photo : http://www.ulebcup.com)[/center]
David Young (1.96 m, 26 ans), recruté pour le poste 3 par Olivier Cousin, alterne maintenant sur les postes 2 et 3. Ce repositionnement a eu des effets plutôt positifs (20 pts à 8/10, 5 rbds, 2 pds contre Clermont, 16 pts, 5 rbds, 2 pds à Riga). C’est un scoreur doté de qualités athlétiques, d’un vrai sens de la pénétration, son shoot extérieur étant plus aléatoire : 13.2 pts à 56 % à 2 pts, 30 % à 3 pts, 83 % aux lancers, 2.7 fps, 4.3 rbds, 1.1 pds, 0.7 ints, 1.4 bps pour 11.9 d’évaluation en 26’. Son remplaçant est
Antoine Mendy (1.98 m, 23 ans), un ailier athlétique confiné aux tâches défensives : 4.4 pts à 58 %, 38 % à 2 pts, 28 % aux lancers, 1.8 rbds, 0.7 ints, 0.9 bps pour 3.7 d’évaluation en 12’. En face, si l’absence de Derrrick est confirmée, la SIG se retrouverait très démunie. Elson pourrait dépanner une dizaine de minutes, mais guère plus. On aura donc besoin de Capt’ain John ou d’un jeu à 3 petits (Gauthier, Eddie, Afik). Pas évident du tout, donc je dirais plutôt avantage à Pau, en cas d’absence de Derrick.
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Les intérieurs
Sacha Giffa et John Mc Cord vs Thierry Rupert et Fernando Raposo
Fernando Raposo n’est à ce jour qu’un prospect à l’Elan (photo : http://www.ulebcup.com)[/center]
Privé d’un intérieur US depuis le départ de Curtis Withers, l’EBPO peut compter sur
Thierry Rupert (2.02 m, 30 ans), dont le sérieux et la combativité sont indéniables. Il constitue un rempart défensif intéressant et dispose d’un jeu offensif assez propre : 6.7 pts à 55 % à 2 pts, 33 % à 3 pts, 64 % aux lancers, 4.0 rbds, 0.9 ctres, 1.0 bps pour 8.0 d’évaluation en 18’. Seulement, il est un peu esseulé, car
Fernando Raposo (2.02 m, 18 ans) n’a guère eu l’occasion d’évoluer sur le parquet, excepté dans la déroute face à Villeurbanne (6 pts en 10’). Inversement la SIG dispose d’un poste 4 parmi les meilleurs de Pro A. Sacha Giffa et John Mc Cord sont irréprochables sur le terrain et se comportent en véritables leaders. Leur dureté, leur sens du sacrifice et leur capacité à faire le sale boulot devraient donner un avantage à la SIG sur ce poste.
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Les pivots
Rob Lewin et Aaron Pettway vs Terence Dials et Ludovic Vaty
Terence Dials est vivement critiqué pour son irrégularité chronique (photo : http://www.ulebcup.com)[/center]
Le poste 5 palois devait être l’un des points forts de l’équipe en début de saison. En effet,
Terence Dials faisait partie des meilleurs pivots du championnat sous les couleurs orléanaises l’an passé. Seulement, il semble un peu pataud et manque de constance (quatre matches à plus de dix-sept points en Pro A, tous les autres en dessous de sept points !). Avec lui, c’est donc tout ou rien. Impérial face à Clermont (19 pts, 11 rbds, 3 ctres), fantomatique à Riga (4 pts, 1 rbd), il est néanmoins le principal danger de la raquette paloise : 10.7 pts à 56 % à 2 pts, 43 % aux lancers, 3.9 fps, 5.4 rbds, 0.6 pds, 0.8 ints, 1.7 bps pour 10.2 d’évaluation en 23’. Sur le banc, on retrouve un
Ludovic Vaty en apprentissage : 4.9 pts à 38 % à 2 pts, 70 % aux lancers, 3.4 rbds, 0.8 ints, 1.4 bps pour 4.9 d’évaluation en 16’.
Le match revêt donc un enjeu capital pour les deux équipes. La SIG pourrait poursuivre son opération remontée au classement avec une deuxième victoire consécutive, la troisième en quatre rencontres, et dès lors pourrait lorgner vers la huitième place dont elle n’est plus séparée que de deux points. Pau gagnant, ce serait l’occasion pour les supporters de l’Elan de souffler en voyant s’écarter la zone rouge. Les Sigmen ont démontré face à Dijon et à Den Bosch qu’ils étaient sur le bon chemin. L’ours béarnais semble encore en hibernation, il faut l’y enfoncer encore plus. Gare au réveil cependant !
Que le meilleur gagne !
