http://www.elan-bearnais.fr a écrit :Une pastille dure à avaler
Si ce n’est pas la goutte qui a fait déborder le vase, ce n’en n’est pas loin. Suite au camouflet subi par l’Elan devant Vichy, la direction du club n’a pas mâché ses mots dans les vestiaires. « Je n’ai jamais vu une équipe aussi laide, aussi égoïste, il vous manque l’essentiel c'est-à-dire la fierté. Vous êtes en train de couler le club mais je ne vous laisserai pas le couler » leur a dit Pierre Seillant, tandis qu’Alain Béral en a rajouté une couche : « Vous n’avez aucun respect pas même celui de votre propre personne.»
Et si des sanctions ne sont pas tombées immédiatement, c’est seulement parce que les dirigeants veulent revoir, une dernière fois sans doute, leur équipe avec Stanic à la mène. Car il a bel et bien manqué un patron à l’Elan face à cette défense vichyssoise parfaitement restée dans ses standards défensifs (62 points concédés, c’est la moyenne au point près de ce qu’elle consent),
mais aussi et surtout capable de hausser son niveau offensif de pluis de 15 points (78 au palais contre 64,3 depuis le début de saison)…. (1)
Et à la baguette de cet ensemble, Jimall Ball s’est effectivement régalé, contrôlant de bout en bout, accélérant à bon escient et ne gâchant pas grand-chose dans les rares moments chauds que les siens subirent. L’Elan mené, malmené, 40 minutes durant n’a fait planer qu’un seul petit espoir sur la soirée. C’était en début de troisième quart temps, quand après avoir compté 13 points de retard au maximum (23-36), il fit preuve enfin d’un minimum de rigueur et d’entrain. Son retour à moins 4 (37-41) lui valut même d’être porté par un palais magnanime, mais le tout resta lettre morte. Une faute anti-sportive de Ferchaud, compliquée d’une faute technique engendra un terrible 1-11 qui dégageait Vichy pour de bon cette fois (52-38)… Vichy venant systématiquement fermer à l’intérieur, par des prises à deux englua les intérieurs béarnais, alors qu’offensivement ses fixations passes créaient trop souvent le bon décalage… A moins 18 et deux minutes à jouer, l’Elan buvait le calice jusqu’à la lie, mais c’était chronique d’une déroute annoncée dès lors qu’à 4-10 d’entrée de jeu Rupert s’était fendu de deux contres pour repousser l’échéance….
Jamais l’Elan n’avait paru aussi démuni, aussi pauvre, aussi tiraillé par les doutes. Ce qui faisait dire encore à Pierre Seillant : « Je ne reconnais pas l’équipe que j’ai vu en préparation, que j’ai vu contre Roanne.» Et d’enfoncer le clou : « Il y a 32 ans que je n’ai pas vu ça, jamais nous n’avons été aussi mauvais dans l’attitude. Je savais que la saison ne serait pas des plus belles
mais de là à ce qu’ils nous mettent dans la m… (2)»
S’appuyant sur la faiblesse du poste de meneur en l’absence de Stanic, pour ne pas c »tout casser à chaud, il n’en revenait pas moins à la charge contre le trio d’américains, s’interrogeant «sur ce qu’ils avaient vraiment aux fond d’eux-mêmes… »
n’épargnant pas non plus le groupe de ses nationaux « très faible mentalement ».(3)
Face à la gravité de la situation, il se donnait le week-end pour réfléchir avec son staff : « Je suis le seul ici à avoir connu une descente, c’était il y 32 ans, je n’en connaîtrais pas une seconde » affirmait-il.
Mardi soir c’est Trévise, mal en point lui aussi, qui sera au palais, ce sera encore une épreuve et toujours sans Stanic dont le retour est prévu pour le match de Paris vendredi prochain et devant les caméras de la télévision…